visions sud est

Films soutenus par le fonds Suisse visions sud est.

Lluvia (2008)
Paula Hernández
Argentine
106′
Depuis trois jours, la pluie tombe abondamment sur Buenos Aires. Alma et Roberto ne se connaissent pas encore. Solitaires et vulnérables, à la merci des flots diluviens qui s’abattent inexorablement, ils cheminent tous deux à travers la capitale. Leur rencontre fortuite va bouleverser le cours des événements. Un film somptueux, réalisé de main de maître par l’une des plus douées représentantes de la nouvelle vague du cinéma argentin. En plein embouteillage, sous une pluie torrentielle, Alma semble faire comme les autres passagers des voitures voisines, attendre tranquillement, par habitude plus que par raison, que le blocage se désengorge et que la circulation se fluidifie à nouveau, pour enfin pouvoir reprendre sa route et atteindre sa destination. Malgré ce calme apparent, il y a quelques jours, elle a quitté l'homme avec qui elle partageait sa vie depuis neuf ans. Elle est partie sans but précis, spontanément, emportant furtivement quelques effets personnels, sa voiture comme seul et ultime refuge. Après plus de trente ans passé en Espagne, Roberto est revenu à Buenos Aires, sa ville natale qu’il avait quitté enfant, avec sa mère. Désormais, il ne connaît plus personne, ne possède plus aucun lien avec la capitale argentine. Hormis ce père qu’il n’a plus revu depuis son départ et qui est au crépuscule de sa vie, dans le coma. Son appartement doit être vidé rapidement. C’est le but de ce retour sur ses terres d’origine, laissant, pour quelques jours, sa famille derrière lui. Alma est en quête de changement, sans trop savoir quoi. Elle a atteint un point charnière de sa vie et erre à travers la ville, à la recherche d’une échappatoire. Roberto cherche des pistes, des réponses, à propos de la vie de son père qu’il n’a pas connu, de ses choix passés. Un soir, subrepticement, au milieu d’un embouteillage, leur route va se croiser. Sous la pluie, encore. Avec une finesse désinvolte, une photographie impeccable, des acteurs au charisme évident (Valeria Bertuccelli, qui interprète le personnage d’Alma, a notamment joué dans XXY) et une structure narrative parfaitement maîtrisée, la réalisatrice Paula Hernandez confirme avec Lluvia, son troisième long métrage, sa place aux côtés des plus talentueux artisans de la nouvelle vague du cinéma argentin.
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Opera Java (2006)
Garin Nugroho
Indonesie
115′
Dans l'ensemble de son œuvre, Garin Nugroho s'est toujours soucié de son pays, de ses errements, des injustices qui y prévalent. Le plus souvent, cet engagement se faisait au premier degré. Tel n'est pas le cas avec OPERA JAWA. Il a choisi la métaphore, qui plus est, chantée et dansée. Comment peut-on traiter de la misère et de la libération du monde en Opéra? C'est pourtant bien ce que Verdi faisait au 19ème siècle. Ce que Bernstein a mis en musique avec WEST SIDE STORY. Et c'est ce que réalise le cinéaste indonésien. Cette mise en scène somptueuse qui suscite le plaisir des sens, nous rappelle ce que l'art peut apporter aux peuples du monde. Le plaisir d'entendre une musique et des chants qui ne soient pas folkloriques mais modernes, de voir des tableaux - comment qualifier autrement ces plans si esthétiquement construits? - aux couleurs chatoyantes et celui, enfin, de suivre une histoire d'amour universelle. N'oublions pas les ballets dont la grâce et la légèreté sont merveilleusement bien rendues par une prise de vue presque voluptueuse. OPERA JAWA va marquer le cinéma indonésien, il devrait aussi marquer le cinéma contemporain, prouvant qu'il n'est pas besoin de gros budget pour accomplir un film à la mise en scène ample et spectaculaire. L'engagement, l'imagination et le talent sont plus utiles. Garin Nugroho en possède à revendre. Il aime aussi la vie. Il n'y a pas d'autre explication à cette réussite. Martial Knaebel
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avec bonus
Shanghai, Shimen Road
Haolun Shu
Chine
84′
La trame de ce premier film se passe à la fin des années 1980, à Shanghai. Dans cette ville tentaculaire, un garçon de 16 ans, Xiaoli dont la mère a émigré aux Etats-Unis, vit apparemment en paix, entouré de son voisinage et de son grand-père. Et surtout de sa meilleure amie, Lanmi qui travaille en usine. Très proche d'elle, Xiaoli commence à souffrir lorsqu'il prend conscience que Lanmi dérive loin de lui, attirée par les possibilités nouvelles de la Chine qui s'ouvre à la culture occidentale, aux produits et biens étrangers, et aux milieux des affaires. Alors qu'il rêve de rejoindre sa mère, il se rapproche de sa camarade de classe Lili. Et le pays qui change très vite va vivre les évènements de 1989, qui forcent alors Xiaoli à grandir et à quitter le monde de l'adolescence et les rêves qui le parsèment. No. 89 Shimen road se révèle à la fois un film générationnel et universel/initiatique. Un film sur une jeunesse léthargique perdue dans une ville gigantesque, une jeunesse à l'avenir incertain, témoin de la naissance d'une nouvelle Chine. Un film sur une génération troublée, qui essaie de trouver sa propre voie mais pour laquelle le processus de croissance et la sortie de l'adolescence sont parfois difficiles.
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Paraiso (2009)
Hector Galvez
Pérou
89′
Jardínes del Paraíso est un bidonville de la banlieue de Lima au Pérou. On y trouve une jeunesse dont l’horizon est fermé et qui se cherche malgré tout un avenir. Joaquín, Antuanet, Sara, Lalo et Mario, les héros du film, font partie de cette jeunesse. Paraíso nous raconte leur vie, leurs espoirs et leur réalité dans un langage d’une extrême beauté parce que simple, émouvant et universel. Héctor Gálvez, le réalisateur de Paraíso, dont c’est le premier film de fiction, avait été mandaté pour organiser un atelier vidéo dans cette banlieue. Sur place, il s’est trouvé face à une jeunesse qui ne cherche qu’à sortir de la misère sociale. Profondément touché par ces rencontres, il s’est inspiré de ses conversations et des histoires qui lui ont été racontées pour écrire son scénario. Il en a tiré une œuvre au réalisme saisissant où sa sympathie pour les personnages transpire à chaque scène et devient vite contagieuse. Nous suivons des jeunes dans leur quotidien, avec leurs copains, dans leurs familles, certains étudiant au collège, d’autres essayant de grappiller ici ou là quelques soles dans des petits boulots qui ne les mènent pas loin. Et même s’ils se livrent parfois à des petites rapines, on les sent honnêtes au fond d’eux-mêmes. Les mères, quant elles, sont hantées, la nuit, par les cauchemars de la guerre civile vécue dans leur village. Les maris et les pères sont étrangement absents. Il n’y a rien de misérabiliste, ni de paternalisme, dans ce témoignage au réalisme poignant, tout au contraire car il donne de la dignité non seulement aux habitants des Jardínes del Paraíso, mais aussi à toutes les jeunesses de banlieue du monde. Martial Knaebel
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