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Araf

Yesim Ustaoglu, Turquie, 2012

Malheureusement nous pouvons pas vous offrir ce film à votre emplacement.

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Zehra est près de sortir de l’adolescence. Autour d’elle, tout ne semble que désolation, sentiment accentué par la grisaille de l’hiver. Le tempérament joyeux de Olgun, qui ne cache pas ses sentiments pour elle, ne lui suffit pas. Elle rêve de partir ailleurs, d’une vraie vie. Mahul, un chauffeur routier habitué de la cafétéria, pourrait être celui qui l’emmènerait au loin. Peu disert, la barbe grisonnante et le chapelet de prière toujours dans la main, il est l’«homme», alors qu’Olgun n’est encore qu’un compagnon de jeu. Le réveil sera dur.

Araf signifie purgatoire ou limbes en turc. Un espace entre deux, Somewhere in Between, comme l’indique le titre anglais donné au film, symbolisé parfaitement par cette station-service qui semble se trouver dans un monde parallèle, d’où l’on voit se dérouler une autre vie sur l’autoroute si proche et si lointaine à la fois. Cet «entre deux», c’est aussi ce que vivent Zehra et Olgun, pas encore adultes, mais plus tout à fait enfants. Il y a aussi la bourgade qui périclite, comme ses industries, où le temps s’est arrêté.
Zehra est près de sortir de l’adolescence. Autour d’elle, tout ne semble que désolation, sentiment accentué par la grisaille de l’hiver. Le tempérament joyeux de Olgun, qui ne cache pas ses sentiments pour elle, ne lui suffit pas. Elle rêve de partir ailleurs, d’une vraie vie. Mahul, un chauffeur routier habitué de la cafétéria, pourrait être celui qui l’emmènerait au loin. Peu disert, la barbe grisonnante et le chapelet de prière toujours dans la main, il est l’«homme», alors qu’Olgun n’est encore qu’un compagnon de jeu. Le réveil sera dur.

Araf signifie purgatoire ou limbes en turc. Un espace entre deux, Somewhere in Between, comme l’indique le titre anglais donné au film, symbolisé parfaitement par cette station-service qui semble se trouver dans un monde parallèle, d’où l’on voit se dérouler une autre vie sur l’autoroute si proche et si lointaine à la fois. Cet «entre deux», c’est aussi ce que vivent Zehra et Olgun, pas encore adultes, mais plus tout à fait enfants. Il y a aussi la bourgade qui périclite, comme ses industries, où le temps s’est arrêté. La caméra (tenue par Michael Hammon) de la réalisatrice Yesim Ustaoglu exprime magistralement ces atmosphères d’attentes. Elle sait saisir ces attitudes ambivalentes où les personnages cherchent à sortir de leurs limbes, mais, en même temps, sont effrayés à l’idée même de les quitter. Cependant, le véritable tour de force accompli par la cinéaste tient à ceci: malgré leur aspect souvent sombre et la froideur de l’hiver anatolien, les images n’ont rien de dépressif, bien au contraire. Car des moments lumineux parsèment le récit et ces images créent un entrelacs d’émotions visuelles sublimes. Et l’empathie de la cinéaste envers ses personnages est si évidente qu’on sent très bien qu’elle ne peut pas les abandonner ainsi. Ancré dans une réalité triste Araf est en fait un film d’espoir.
Martial Knaebel
Durée
125 minutes
Langue
VO turc
Sous-titres
allemand, français
Qualité
720p
Disponibilité
Suisse, Liechtenstein